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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog le blog de christine atger, écrivain public, écrivain conseil 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >> 13 novembre 2017 1 13 / 11 / novembre / 2017 19:22 calme plat bonsoir à tous, amis et confrères amateurs de ce blog, depuis quelques mois, vous avez remarqué que c’est le calme plat. je suis plus muette qu’une carpe lettrée. la raison ? lors du dernier billet, en mai, j’étais en pleines révisions en vue de l’examen du daefle (diplôme — de l’alliance française — d’aptitude à l’enseignement du français langue étrangère) en juin. j'avais donc d'autres chats à fouetter. depuis, je l’ai passé, et réussi. mais mon envie, ma pulsion de raconter ma vie trépidante d’écrivain public en institution ne sont pas réapparues. alors, estimant m’être déjà suffisamment exprimée sur le sujet, je ne me force pas et m’abstiens. voilà, c’est tout simple. maintenant, qui sait ? à bientôt peut-être. repost 0 christine atger commenter cet article 10 mai 2017 3 10 / 05 / mai / 2017 12:00 c'est une bêtise ! une des dames qui attend son tour est venue avec ses deux enfants. on ne peut pas dire qu’ils sont sages ni qu’elle s’en occupe ! j’entends des courses, des cris et des bruits suspects dans le couloir et me demande même à un moment si je ne vais pas intervenir. puis les bruits s’éloignent. quelque temps après, quand je reviens dans mon bureau avec la personne suivante, je vois le petit garçon – âgé de deux ans environ – en sortir en courant et en serrant quelque chose entre ses doigts. (je laisse toujours la porte ouverte pendant mon absence puisque personne, à part les usagers des permanences, ne vient au fond de ce couloir.) je le houspille : « ah non, je ne suis pas d’accord. c’est interdit d’entrer dans ce bureau ! » il est suivi de sa sœur plus âgée et ils se précipitent vers leur mère qui est toujours dans la salle d’attente et n’en bouge pas. je fais rapidement le tour du bureau et de mes affaires, un peu inquiète, et ne vois rien qui aurait été dérangé ou subtilisé. mais quand je me mets à l’ordinateur, je constate une suite de caractères incongrus dans une case du tableau des statistiques. « ah ! il s’est servi de mon ordinateur », dis-je en souriant. avant que je commence à discuter avec l’usager en face de moi, on frappe à la porte : c’est la sœur qui me tend un petit objet. j’ai d’abord du mal à distinguer ce que c’est. et soudain : horreur ! c’est une touche de mon clavier ! le petit garnement avait arraché la touche point/point-virgule. je suis patiente et compréhensive, mais il ne faut pas abuser. je sors en trombe du bureau, le petit garçon n’était pas loin, et je m’exclame : « ça, c’est une grosse bêtise ! je ne suis pas contente et je ne veux plus te voir là. je t’interdis de revenir. » pas de réaction de la mère. j’arrive heureusement à replacer la touche et peux reprendre mon travail. ma collègue du pimms, dans le bureau d’à côté, reçoit plus tard cette dame et est obligée de se fâcher pour que les enfants se tiennent tranquilles. pourtant, elle est du genre patient. grrr ! sales gosses ! et parents irresponsables qui ne s’en occupent pas correctement ! repost 0 christine atger commenter cet article 30 avril 2017 7 30 / 04 / avril / 2017 12:00 comment on a pu accepter ça ? la première fois que j’ai reçu mme g., elle essayait de résoudre un litige avec un laboratoire. pas n’importe quel litige dans n’importe quel laboratoire : elle est dans un processus de procréation médicalement assistée et l’unité de stockage du laboratoire, après un incident technique, avait perdu les échantillons de paillettes congelées de son mari. le nombre d’essais remboursés est limité et elle est arrivée au bout. après négociation, le labo a accepté, à titre de dédommagement, de prendre à sa charge une dernière tentative. pour mettre toutes les chances de son côté, elle a décidé de s’arrêter de travailler pendant un an. elle n’a donc plus de salaire. or… son mari et elle ont acheté une maison l’année dernière et souscrit un crédit aux mensualités assez élevées. avec un seul salaire, ils n’y arrivent plus. aujourd’hui, elle écrit à la banque pour demander une modulation à la baisse des mensualités. pendant que j’écris, elle commente leur situation. « je me demande comment on a pu accepter ça ! – quand vous avez pris le crédit, ça passait, non ? – oui, mais on avait nos deux salaires. vous êtes au courant que, avec mon protocole… – oui, vous ne travaillez plus. – on aurait dû calculer avant. » ben oui, ça me semble logique. pas pour tout le monde, apparemment. repost 0 christine atger commenter cet article 20 avril 2017 4 20 / 04 / avril / 2017 12:00 que peut-on faire ? m. b. veut renouveler son dossier dalo. il m’apprend que le précédent a été rejeté et me montre la décision : la demande de logement était trop récente (à peine six mois). dans ce département, le délai dit « normal » est de trente-six mois. je tente d’expliquer ce motif, de montrer que ce nouveau dossier risque d’avoir la même issue, puisque sa demande de logement date d’à peine deux ans et demi, et de lui faire comprendre ce qu’est un recours dalo, c’est-à-dire que ce n’est pas « dalo » qui lui donnera un appartement. une fois ces précisions apportées, j’étais prête à remplir le formulaire. mais m. b. ne veut rien entendre. sa situation est très difficile : il vit avec son épouse et leurs trois enfants – adultes ou adolescents – dans un deux-pièces et son quatrième enfant, adulte, doit les rejoindre dans les mois qui viennent. il a absolument besoin d’un autre logement. il ne m’écoute pas et le ton commence à monter ; il fait mine de partir, très fâché. il s’en tient à ce que lui aurait affirmé un élu de la ville : il doit déposer un autre dossier dalo et s’il est refusé, l’élu, lui, lui donnera un appartement. je ne sais pas comment j’arrive à faire retomber la tension. m. b. se rassoit. il finit par me dire que le dossier était déjà rempli par sa fille et qu’il ne restait plus qu’à décrire encore plus la situation en quelques lignes à la fin. je le fais. puis, comme d’habitude, je lui demande s’il a besoin d’autre chose. oui : d’un autre logement. et il reprend son monologue : il parle de leur situation, des dérives de son fils qu’il « a perdu », de leur malchance, des mauvaises notes de sa fille… tout ça à cause de leurs conditions de logement déplorables. je ne dis plus rien, me contente d’acquiescer de temps en temps. je le raccompagne vers l’ascenseur et il continue sa litanie. à la fin, il me parle d’un rendez-vous à pôle emploi lié à son problème de logement. je ne cherche plus à le détromper ni à comprendre, son désespoir est trop fort. repost 0 christine atger commenter cet article 10 avril 2017 1 10 / 04 / avril / 2017 12:00 que vous a dit le contrôleur ? m. f. a une notification de fin de droit au rsa datant du 23 février et veut contester. le contenu du courrier ne dit des raisons de cette décision, simplement : il ne remplit pas les conditions. je questionne : a-t-il vu dernièrement la personne qui le suit dans le cadre du rsa ? oui, en janvier. y avait-il quelque chose de particulier ? non. « et après j’ai eu un contrôle. – vous avez eu un contrôle de la caf ? – oui. – et que vous a dit le contrôleur ? – que c’était bon et que mes droits allaient être rétablis. – et c’était quand ? il cherche… – le 8 mars. – donc c’était après le courrier. – oui. et j’ai été payé. – vous avez eu le rsa en mars ? – oui, un peu en retard, mais je l’ai eu. – alors c’est que vos droits ont été rétablis. tout va bien. – ah bon ? – oui. le courrier date d’avant. pour en être sûr, retournez voir la personne qui s’occupe de votre dossier de rsa ou bien allez à la caf pour avoir une notification de vos droits. et voilà. il s’excuse de m’avoir dérangée. mais non, monsieur, je suis là pour ça. on a pu démêler l’affaire. il repart rassuré. repost 0 christine atger commenter cet article 30 mars 2017 4 30 / 03 / mars / 2017 12:00 monsieur rentre au pays m. k. travaille, mai